Mon mari a été hospitalisé pour une occlusion intestinale au mois de novembre de l’année dernière, et a été mis dans un coma artificiel afin que l’équipe médicale puisse procéder aux interventions qui s’avéraient nécessaires dans son état. Or, au 6ème jour, son état s’était aggravé et j’ai eu la ferme conviction que le Seigneur allait le rappeler à Lui la nuit même. Dans la confiance, je demandais au Seigneur de me réveiller, si ça devait être le cas, afin que je puisse l’accompagner par la prière le moment venu.

À 1h10 précise du matin, je me suis réveillée ! Instinctivement, j’ai voulu me retourner pour continuer de dormir, mais une voix intérieure me rappelait : « Tu m’as demandé de te réveiller ! ». J’ai sauté hors de mon lit et je me suis installée dans un fauteuil, priant dans une profonde communion avec mon mari, l’accompagnant dans cet ultime passage à la rencontre de notre Seigneur. A 1h30, je me suis recouchée et au même instant, mon fils m’a appelée pour me dire que précisément à 1h10, mon mari a fait un arrêt cardiaque… il est décédé à 1h34 !

 » Je vous laisse la paix ; c’est ma paix que je vous donne ; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble ni ne s’effraie.  » Jean 14, 27

Contrairement à ce à quoi je m’attendais, j’étais envahie d’une paix et d’une joie, non pas une joie humaine mais bien une joie surnaturelle qui ne peut venir que de Dieu. La certitude ne laissant aucun doute dans mon cœur, que mon mari se trouvait dans la gloire de Dieu, qu’il goûtait, comme il l’avait souhaité, à la plénitude des Joies de l’Eternité, ne me quittait pas.

Non, il ne m’a pas quitté, il est là, toujours présent – autrement – et il me conseille, il me dirige, il m’inspire… n’est ce pas cela la grâce de la communion des saints ?

C’est un nouvel élan d’amour pour lui, un amour pur qui m’anime comme à nos premières rencontres il y a 65 ans ; tous les souvenirs de ces dernières années rendues difficiles par sa maladie, se sont évaporés par la grâce de Dieu, il ne reste que les très bons… Gloire à Dieu !

Je rends grâce de toute mon âme au Dieu de l’impossible ! Oui, il est juste et bon de mettre toute notre foi et notre confiance en Dieu…

Il est juste et bon d’espérer contre toute espérance car Il nous comble au-delà de toute espérance… Il fait pour nous des merveilles, éternel est Son amour !!! Alléluia !