Cela fait quelques années que nous avons pris l’habitude de prier quotidiennement le chapelet en couple. Nous aimons particulièrement la Vierge Marie, c’est pourquoi, comme le disciple bien-aimé, nous l’avons prise chez nous : en quelque sorte elle fait partie de la famille.
Donc tous les soirs, vers 19h30, après le repas, nous nous installons confortablement sur notre canapé. Après avoir fait un beau signe de croix, nous entamons le chapelet, en alternant chaque mystère : à Patrick la 1ère partie, à moi la 2ème partie. En temps normal, les « Réjouis-toi, Marie » défilent lentement, les uns après les autres, entrecoupés par les mystères à méditer. Mais certains jours, ces « Réjouis-toi, Marie » prennent une cadence très nettement inférieure à la normale, car tout simplement l’un de nous deux a sombré dans le sommeil. Voici alors ce que cela peut donner (il manque le son, dommage !) :
« Réjouis-toi Marie, pleine de grâââââce… » suivi d’un long silence… « le Seigneur est avec toi… » …long silence… « tu es béniiiiiiie… »… etc. Quand Patrick s’endort ainsi, cela m’énervait souvent et il m’est arrivé d’arrêter le chapelet en le laissant à son sommeil jusqu’au jour où notre père spirituel m’a dit : « Mais vous auriez du avoir pitié, de la compassion pour Patrick qui est fatigué ! »
À présent, lorsque la voix de l’un des deux commence à traîner, à faiblir, l’autre lui donne un petit coup de coude gentil. Dans le pire des cas, il termine le chapelet seul.

Le chapelet est source de patience et de miséricorde pour le couple.
Il nous arrive aussi de vivre des situations cocasses, lorsque nous commençons à somnoler. En effet, c’est l’occasion d’un fou rire, notamment quand Patrick innove avec une nouvelle version du « Réjouis-toi, Marie » : « et à l’heure de notre mort » est alors remplacé par « et à deux reprises ». Cela donne : « Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à deux reprises, amen. »

Le chapelet est source de bonne humeur pour le couple.
Une autre fois, pendant le repas, un différent s’était installé entre nous ; ô rien de méchant. Mais au moment de commencer à prier, nous n’arrivions pas à prier ensemble. Nous avons posé nos chapelets et nous nous
sommes demandé pardon. Alors seulement, nous avons pu prier ensemble !

Le chapelet est source de réconciliation et d’unité dans le couple.
À travers le chapelet, nous intercédons pour les besoins du monde, de l’Église, de nos proches, de nos frères…

Le chapelet est source de communion par l’intercession.
Le chapelet est vraiment une source de grâces pour nous, grâces d’unité et de transparence dans le couple, grâces de paix, de joie et d’espérance, mais aussi pour ceux pour qui nous intercédons. Combien de situations difficiles se sont dénouées à travers cette humble prière dans la persévérance ! Nous en tirons aussi une grande joie, car nous savons que nous sommes en communion avec un autre couple qui prie également le chapelet. C’est alors souvent l’occasion de partager avec eux ce que nous vivons à travers cette prière.

Toute notre reconnaissance à la Sainte Vierge pour sa maternelle protection qui va au-delà de notre couple mais s’étend à toute notre famille et à ceux pour qui nous intercédons. Merci au Seigneur de nous avoir donné Sa maman.